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l'art vidéo-numérique...

Cette forme de vidéo, plus ou moins hybride, dispose de frontières aussi floues que fines. Cependant il s’agit là d’un “genre” omniprésent et très accessible, à l’ère numérique dans laquelle nous vivons. L’art vidéo, c’est assez simplement des vidéos dont on peut qualifier la forme d’artistique. Derrière ces vidéos, des artistes, ou non, en tout cas un certain goût pour l’esthétique, et un talent pour le montage. La variabilité de cette forme de vidéo relève de la qualification “artistique” et dépend donc des opinions de ceux qui les regardent. Ainsi une vidéo perçue comme une forme d’art par certains ne sera qu’un simple montage d’un vidéaste pour d’autres.  Clip ou film, court ou long, forme contemporaine ou plus classique… c’est comme tout : chacun ses goûts !

...un art à la découverte d'un autre

Notre exemple pour ce thème se tourne vers la musique : un clip réalisé il y a peu sur une chanson d’il y a un peu plus (longtemps)… Notre choix met à l'honneur "Georges Brassens - Les Passantes", une vidéo artistique, prenant la forme d’un clip musical, réalisé par Charlotte Abramow. Le clip sert d’illustration à la chanson de Georges Brassens - à l’origine un poème d’Antoine Pol - du même nom (Les Passantes, pour ceux qui n’auraient pas suivi).

 

La réalisatrice belge, aussi photographe, nous montre avec esthétisme et engagement la femme, ou plutôt les femmes, dans leur beauté diversifiée, plurielle, hétérogène. Cette ode à la femme, d’ailleurs publiée le 8 mars 2018 (#journéeinternationalepourlesdroitsdesfemmes), met en scène des femmes différentes et leurs traits propres : une particularité physique, une couleur d’yeux, de peau, une texture de cheveux, un métier, un sport, un âge,... D’une manière très bien pensée, Charlotte Abramow pointe du doigt des problématiques actuelles (ou plus anciennes) auxquelles les femmes sont confrontées, par lesquelles elles sont inquiétées ou en tout cas concernées. De la représentation malheureusement genrée de certains domaines à la libération de la parole, en passant par les tabous des corps imparfaits ou des règles, on nous montre, sans les mots, mais avec beaucoup de pertinence, certaines eaux troubles de notre société.

Ici la forme vidéo fonctionne en écho aux paroles douces et élogieuses de Brassens, dans une sorte d’échange inter-arts. Sont utilisés quelques visages pas méconnus, qui par leur notoriété se font parfois les ambassadrices de celles que l’on entend moins, au hasard : Deborah Lukumuena césarisée pour Divines (Benyamina, 2016), Marion Séclin, comédienne et vidéaste, ou encore Angèle, chanteuse.

 

Ce clip, fort de sens et riche d’un montage pertinent, en profite pour nous rappeler la culture “d’avant”, avec comme représentant Georges Brassens, symbole de la chanson (et de la culture) française, qui revit à travers ces images contemporaines. Une nouvelle vie donc, pour un ancien, grâce au talent d’une jeune. Un croisement des générations et un hommage humain et bienveillant qu’on écoute et regarde sans modération.

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